top of page

Luna... Ma chère ballerine. Sans doute la plus fragiles de mes victimes. Alors pourquoi n'ai-je pas réussi à la tuer avant ?

Peut-être, car c'était aussi la seule femme que j'ai aimé... j'aimais tellement la voir pleurer... C'est sans doute cela, l'amour, trouver quelqu'un capable de subvenir à tous ses désirs. Les miens ont toujours été si simples.
J'aimais faire souffrir.
Luna, elle, souffrait si simplement.

"Docteur, rendez moi mes chaussons. Je veux mes chaussons…"
Ce fut ses premières paroles...

Peut-être même étaient-ce les dernières ? Je ne sais pas... Quand elle est morte,

j'ai simplement détourné le regard.

A l'aube du 21eme siècle, le destin mit Luna sur le chemin de Marius. Elle, était, une télépathe enfermée à causes de ses multiples personnalités, et lui, se fit passer pour son psychiatre. Bien sur, les dons de Luna lui permirent rapidement de comprendre l'identité de Marius, ainsi que son but. Mais ce fut seulement sa fragilité qui réussi à attirer le démon dans ses filets.

Très vite, Marius se retrouva face à l'évidence que faire souffrir Luna était ce qu'il aimait le plus au monde. Elle, en revanche, était prête à tout pour garder le dandy auprès d'elle. Pour que cette situation dure davantage, ils quittèrent tout deux l'asile où ils s'étaient rencontrés et partirent pour la Russie, où Marius, grâce à un objet ancestral, espérait tuer la créature avec qui il avait forgé son pacte.

Ils atteignirent, non sans difficulté le pays de glace et trouvèrent le poignard qui leur permettrait de vaincre leur ennemi. Mais, Créature était plus rusée, elle détenait déjà depuis longtemps le seul objet capable de la détruire et ne se servait du double situé en Russie que pour connaître et tuer ses ennemis. Lorsque Marius et Luna s'en aperçurent, il était déjà trop tard.
Dans un élan de mauvaise bonté, Créature fit à Marius l'offre suivante : il continuerait de vivre et de rassembler des âmes en échange de quoi Luna, elle, rejoindrait le monde des défunts. Marius n'eut pas besoin de réfléchir. 
Il accepta l'offre, et partit, sans se retourner.

Extrait du jeu.....

Luna se lève, s'observe dans la glace, relève un peu sa chemise pour observer son ventre, elle fait la moue, se regarde de profil ensuite. Elle n'a plus son corps d'enfant. C'est frustrant. Même en les contrôlant les hormones ont repris le dessus! Elle laisse tomber le tissus sur sa peau de porcelaine, et son sourire s'efface, elle est déçue. La danseuse rejoint le violoniste, son regard bleu contrastant avec ses joues qui commencent à rougir. Elle se glisse à côté de lui, s'assit en tailleur et l'observe.
« Dis moi... Qu'avaient-elles, ces femmes (les lady du 19eme), de plus que moi? Ou plutôt... Qu'est ce qu'il me manque? »
Doucement son corps glisse dans une position allongée avec délicatesse, elle pose sa joue contre l'oreiller mais reste face à lui toujours.
« Parce que... Je t'ai ouvert mon cœur avec sincérité, et tu as juste... Simplement... Été méchant. Mais c'est pas ça que je retiens... »
Luna commence à avoir du mal à parler, ses pensées brouillent ses paroles. Elle lui tourne alors le dos pour continuer.
« En réalité , c'est très frustrant pour moi, parce que... C'est juste... La première fois que j'accepte d'être femme. Et je le regrette. ...J'ai eu l'impression d'être assommée par tes insultes. Tu as détruis le peu d'image positive que j'avais de ce corps que je n'aime même pas. Comme si ta parole était sainte. Et comme si tu avais le droit de me juger. ...Maintenant j'ai été sage, je veux un câlin. »

Le dandy se tourna vers la jeune femme tandis qu'elle lui parlait. Il l'avait vu s'observer et n'avait pu réprimer un sourire malicieux. Quand elle vint auprès de lui, le lit était déjà bien chaud.
- Ces femmes... Elles avaient de la retenue, leurs paroles étaient profondes et sages. De plus, certaines femmes, contrairement à toi, ont dans leur démarche ce petit rien qui fait tout. Pour résumer, il n'y a pas que ton physique qui m'a fait te repousser. Ces ladies vivaient dans un monde d'homme et arrivaient à s'en sortir avec élégance. Tu vis dans un monde bien plus simple et tu n'y arrives pas. C'est pathétique.
Marius marqua une pause, il se rapprocha. Ses bras vinrent entourer le corps mince de Luna, il la ramena au plus près de lui. Son torse accolé au dos de la ballerine. Il huma le parfum piégé dans la cascade de cheveux blonds, un parfum exotique. Un parfum qui rappelle ces pays que le soleil ne quitte jamais. Ces pays qui sont loin d'être comme la Russie.
- N'ai pas honte de ton corps ballerine, plutôt de tes paroles. Tu me dis que j'ai été méchant, sans même comprendre pourquoi je le suis. Je vais te dire un secret, Luna... Quand tu vends ton âme, tu acceptes de devenir néfaste et ton corps change pour que tu aimes ça davantage. Le goût du sang te plais n'est-ce pas ? Si tu étais un humain cela ne serait pas le cas... De la même manière être une créature vile et haineuse me fait éprouver un plaisir intense. »
Il serra plus fort le corps de la ballerine près du sien, posa la main sur le commencement de sa poitrine avant de murmurer :
- Les battements de mon cœur s’accélèrent de façon démesurée et mon esprit se brouille tant la sensation est agréable... Un peu comme lorsque vous, les femmes, êtes amoureuse, sauf qu'il n'y a pas grand chose capable de me faire arrêter... Si ce n'est, ce regard pitoyable que tu me lances ! Voila, une des raisons qui fait que je te déteste. La pitié que tu m'inspires me pousse à modérer mes paroles pour que tu souffres moins et cela diminue mon plaisir.
Marius desserra son étreinte, tira sur l'épaule de la jeune femme pour faire chavirer son corps. Lorsque ses yeux bleus furent orienté vers le plafond, le démon se pencha sur elle, une main de chaque coté de son corps.
- Si tu jures de me laisser être aussi vil et haineux que je le désire, sans plus jamais me regarder comme si je venais de t'arracher le cœur. Je te donnerai autant d'amour qu'une nuit peut le permettre.

bottom of page